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Les silures du ciel
Mamzelle, avant d’aller au lit, nouait au poignet une corde assez longue qu’elle faisait passer à travers les persiennes de la fenêtre de sa chambre à coucher. Mamzelle dormait à demi. Et si d’aventure mon patron me réveillait la nuit pour la chercher, il me suffisait de tirer sur la ficelle, pas trop fort. Sa fenêtre donnait sur la rue. Elle s’éveillait aussitôt, marchait sur la pointe des pieds, atteignait la partie de la clôture aménagée à cet effet et me rejoignait dans la rue.
Le lecteur des silures du ciel y voir grandir le petit Dagan, cet orphelin de naissance jusqu’à l’âgé de jeune collégien, en compagnie de ses amis, ses rires, ainsi que ses rivaux, ses tristesses, à une époque où le Dahomey n’était pas encore Bénin, et ou les quatorze juillets était fête nationale en Afrique.
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Les faiseuses de Rois
Les faiseuses de rois, une opportunité pour présenter la femme dans ses différents rôles qu’elle manage au quotidien de main de chef pour nous assurer un monde merveilleux. La femme se définit dans trois grands rôles ou elle apporte son expertise. Cette trilogie qui se retrouve dans son rôle de femme épouse, femme mère et femme entrepreneure ou employée fait d’elle une personne incontournable dans la gestion de toute la famille. Toute société gagnerait à ne pas l’exclure du fonctionnement de la vie de chaque jour. Ce livre met en valeur le parcours de la femme sur son homme et ses enfants. Comme le dit l’adage, « derrière un grand homme », se trouve une grande femme, la femme devient indispensable voire partenaire privilégié de l’homme pour lui permettre d’atteindre ses objectifs et réaliser tous ses rêves tout en réalisant ses rêves personnels. Avoir la femme qu’il faut est plus qu’un meilleur investissement car avec elle, l’on va bâtir son empire. Toutes les luttes de la femme doivent lui permettre non seulement de s’épanouir mais d’être à son poste c’est-à-dire être au côté d’un homme car à deux on va plus loin..
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Grelots
L’éther de fourni soigne mieux l’amande que le régime je suis une fourmi entée au temple du sel et j’aime énucléer de ton ventre o amande les enfants du vin qui bâtissent le soleil et l’amour dans la concession des belligérant un vrai état ouvre toujours l’amour aux charbons galeux et ménage le vent du feu allaité tout près de l’eau…
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Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre
Clément : Regardez-moi ça, admirez cette fêlure qui la démange. Voyez-vous ? Une femme qui me traite de tous les noms d’oiseaux, parce que j’abhorre la prostitution féminine, et je pense que celle qui s’y engage un jour doit y faire carrière toute sa vie. C’est tout ce que je te demande, Monique. Et je suis convaincu d’avoir le soutien de tout le monde…
MONIQUE : Ah bon ! Penses-tu que ton syndrome est répandu partout ? Non, je ne crois pas… A ta place, personne n’oserait jamais me jeter à la porte comme tu le fis jadis. Je crois que les autres ont bon cœur pour pardonner à leur femme s’ils découvraient un jour qu’elle fut une travailleuse de sexe.
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Kidal
On rangeait déjà l’argent récolté quand Bossou entra en fracas par la grande porte, essoufflé et ayant en main la caisse disparue. Il cria : C’est bon, pastor ! Les sous ont été multipliés comme tu l’as demandé…
Tout le monde était ahuri. Bossou était le spécialiste en portefeuille magique du quartier. Il était multiplicateur de billets de banque grâce à ses pouvoir occultes. Il avait donc promis au pasteur de lui multiplier l’argent de la quête de ce dimanche. Bossou pensais qu’à l’heure-là l’église serait déserte. Donc sans ambages, il avait crié. La quête qui avait disparu était retrouvée par magie, et dans les mains d’un féticheur. Les fidèles ouvrirent de grands yeux.
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L’accusé de Okouta
L’accusé de okouta n’aura pas besoin de ma caution pour vous livrer le béninois que vous connaissez, sous des jours que vous connaissez, mais dans des intrigues qui vous surprendront. Vous le redécouvrirez vautrer dans ses contradictions séculaires, ses déchirements identitaires et sa résilience de légende. Vous lirez ses décadences, mais aussi cette ressource sans nom qui fait qu’il refleurit toujours de l’habituelle précarité. Vous verrez des hommes et demi triompher d’eux-mêmes grâce au pouvoir sacré de la terre. Vous prendrez attache avec l’énergie créatrice d’un écrivain tout en générosité et en partage, une langue auréolée de légende, nourrie des mystères de la tradition orale.
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Dernières nouvelles des écrivaines du Bénin
J’en étais là, à me poser des questions sur l’avenir de la littérature béninoise écrite par les femmes, quand l’idée me vint de lancer une tontine. Au début, toutes n’y croyaient pas forcément, mais voilà ! Quinze textes inédits de quinze Béninoises ! C’est juste à saluer. Je revois, ici des écrivaines à cheval sur deux générations. Je relis, ici, des auteures que j’avais connues dans d’autres genres. Je retrouve des auteures qui avaient fait parler d’elles mais qui ont entre-temps disparu. Et je fais aussi connaissance avec des guerrières dont je n’avais jamais entendu parler…
Quel plaisir de lire ces belles plages concoctées et offertes par nos sœurs ! Des formes variées. Des thèmes foisonnants tels des grains de sable sur une grève. C’est bien la preuve que les femmes béninoises n’ont pas encore dit leurs derniers mots, et qu’elles nous réservent bien des surprises. Une vraie invite à un voyage qui ne saurait laisser personne indifférent.
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Le royaume des dames
—–Alors, dis-moi, pour qui veux-tu voter !
—–Hummm…Pendant la campagne, c’est Akomola qui m’a donné plus d’argent. Alors je vais voter pour lui.
—–C’est bien. Moi j’en ai pris chez tout le monde. Même hier, j’en ai reçu encore. On dit souvent que c’est celui qui a le fond de la casserole qui est le vrai bénéficiaire de la sauce. Donc je vais voter pour Pamita, c’est lui qui m’a donné en dernier de l’argent.
—–Pourquoi aimez vous être si injustes ! demanda une femme qui venait de sortir.
—–Maman, nous ne sommes pas injustes, répondit l’autre.
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A toi qui t’en vas
Comment vas-tu? Et ce beau sourire que tu arbores triomphalement comme une revanche sur les turpitudes de la vie? J’espère qu’il continue de fleurir sur tes lèvres et qu’il éclaire davantage ton visage. Tu sais, frère bien-aimé, je n’ai jamais prévu de te laisser cette lettre, car j’étais à mille lieues d’imaginer que des circonstances comme celle-ci m’y amèneraient. J’avais plutôt envisagé que nous nous rencontrions, ta promotion et moi, pour des agapes fraternelles où l’occasion nous sera donnée de fêter votre licence philosophique avant que vous ne commenciez votre stage canonique. Mais hélas…
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Les marmites d’en haut
Il fouilla son portable et se mit à vérifier le numéro, chiffre après chiffre, afin de s’assurer qu’il ne se trompait pas. Quand il réalisa que c’était le sien, sa colère monta. Il grinça les dents.
- Dorcas, viens voir, fit-il
- Quoi de neuf, Moïse, demanda Banata en s’approchant.
- Regarde ici. C’est mon numéro de table. On attribue mon numéro à une certaine Megan Cécile de sexe masculin, née le 17 août 1982, à Doubidji, et affectée au lycée Les Bois Sacrés!
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Colorant félix
En les écoutant à tour de rôle, je bénissais le Ciel, Sègbo qui aime ses créatures a bien fait de créer le soir, sinon, nous vieux édentés aux gencives aigries et revanchardes, comment passerions-nous nos journées? Collés à la maison à regarder nos épouses qui, dans l’incapacité légitime de nous affronter ouvertement, déversent leurs colères sur d’innocents ustensiles de cuisine ou les pauvres animaux domestiques?…
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A la recherche de celui qui existe
Luttant et tentant de traquer un être invisible très astucieux et mobile, Montomba mit sens dessus dessous le hameau dans les moindres recoins. Le chien le suivait dans tous ses mouvements. L’être invisible pénétra dans la casé de l’épouse, Montomba le suivit, ils en sortirent à grande vitesse. Très sûr de sa victoire sur son adversaire, Montomba le suivit dans la case d’Homme
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L’argent du diable
Ce jour-là, le jeune Bob ne pouvait jamais imaginer que son simple geste qui semblait si naturel dans son pays, de trouver un joli objet par terre et le ramasser, surtout s’il a de la valeur, le conduirait droit au meurtre d’un futur député en quête du porte-monnaie magique et froidement abattu par un diable invisible de l’argent.
Seul, l’inspecteur Breck Dèdédji est capable de mener une enquête pour résoudre cette énigme à trois têtes et de démasquer ce coupable diabolique.
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L’exil, ma liberté
L’exil, ma liberté est une authentique fresque sociale. Adélaïde Fassinou passe au scanner les problèmes les plus saillants de la société: débauche sexuelle, immigration, racisme, persévérance, destin, pandémie du COVID 19, gouvernance, cherté de la vie…
Elle dénonce les déviances sexuelles qui caractérisent aujourd’hui la jeunesse à travers l’acte de Fiona et ses camarades
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Bris de silence
En décidant de briser le silence à travers ma plume, j’ai voulu contribuer à ouvrir les portes de l’espoir aux victimes de tous bords. Je suis persuadée qu’il est important de lever le voile sur ces violences pour guérir et s’offrir l’opportunité d’exister et de poursuivre ses rêves.
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Amana l’enfant Dieu
A la source du Nil, dans le pays de Kerma, dans l’antique Nubie, un enfant-dieu, nommé Amana, vit le jour. Son grand-père veillait sur lui car ses parents avaient été emportés par les esprits. Il le protégeait des hommes et des mauvais génies. Il lui avait appris à user de toutes les armes, à monter à cheval avec assurance, à commander les hommes avec fierté et énergie. Un jour, le roi de Méroé, qui n’avait pas de fils, décida de l’adopter.
Conscient que son avenir était ailleurs, son grand-père le laissa partir là où son destin le conviait. Les oracles avaient prédit qu’Amana serait le premier roi de l’Egypte réunifiée. Le jeune prince de Kerma parviendra-t-il à accomplir sa destinée royale ? -
Que Dieu me pardonne
En politique, de la même manière qu’ensemble ça mange, ça boit, ça rigole, ça ment, ça critique, ça fait semblant de s’aimer, c’est de cette même manière qu’une fois séparés, ça se déteste, ça s’insulte, ça se trahit, ça se dénonce, ça se complote jusqu’à ce que ça oublie la patrie, la famille…
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