• Les silures du ciel

    Mamzelle, avant d’aller au lit, nouait au poignet une corde assez longue qu’elle faisait passer à travers les persiennes de la fenêtre de sa chambre à coucher. Mamzelle dormait à demi. Et si d’aventure mon patron me réveillait la nuit pour la chercher, il me suffisait de tirer sur la ficelle, pas trop fort. Sa fenêtre donnait sur la rue. Elle s’éveillait aussitôt, marchait sur la pointe des pieds, atteignait la partie de la clôture aménagée à cet effet et me rejoignait dans la rue.

    Le lecteur des silures du ciel y voir grandir le petit Dagan, cet orphelin de naissance jusqu’à l’âgé de jeune collégien, en compagnie de ses amis, ses rires, ainsi que ses rivaux, ses tristesses, à une époque où le Dahomey n’était pas encore Bénin, et ou les quatorze juillets était fête nationale en Afrique.

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