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La couleur de l’argent
Comme dans un film, ce roman a un personnage principal et deux seconds rôles. Le personnage principal, Adame, une commerçante au destin tragique, par cupidité va s’allier au diable pour réaliser ses désirs avant d’être rattrapé par sa vraie nature qui est d’aider son prochain. Pour sauver son âme, elle entreprendra un voyage initiatique qui la purifiera.
Le second rôle féminin, Haby, une sage-femme, abandonnera son travail pour rejoindre son époux immigré dans un pays arabe. Elle sera confrontée aux affres de l’immigration avant de rentrer dans son pays grâce à Adame qui la sauva d’une mort certaine. Le second rôle masculin est campé par Kiéffi, un jeune cadre qui subira le poids des traditions en renonçant à sa bien-aimée pour épouser sa cousine imposée par sa famille. Cette dernière, victime de l’excision sera soutenue par son mari sur la voie de la reconstruction chirurgicale qui fera d’elle une épouse à part entière.
Du Mali au Sénégal en passant par l’Inde et les Emirats Arabe-Unis, ce roman agrémenté de scènes oniriques vous fera voyager et découvrir de beaux paysages. Durant ce parcours, nous verrons que l’argent prend la couleur que chacun veut bien lui donner.
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Vent des couleurs sur le Vatican
<<< Ayant lu le recueil à l’envers, je me permets de vous suggérer ma méthode, qui est celle un peu du podcast, procédé contemporain de l’accès aux contenus multiformes. On prend le temps de musarder, sereinement, conscient qu’un texte en suivant l’autre, nous conduira toujours vers un apprentissage nouveau à l’envers, les nouvelles se suivent et se redressent d’elles-mêmes, avec aplomb! Comme Monsieur Carter…, le lecteur entrera de plain-pied dans un maelström de mots et d’idées. Sacré Roger Gbégnonvi, quelle dent aurait-il contre les religions !? Car ce n’est pas possible autrement de conclure, une fois qu’on a refermé les pages amères des aveux d’Oussama Ben Laden ou Vent des couleurs sur le Vatican. Vendre du rêve, est-ce la même chose que vendre de l’illusion?>>>
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Les Tontinières enquêtes de l’inspecteur Têki
L’homme qui avait fait fortune dans l’exportation de denrées alimentaires, était connu dans le quartier pour son opulence et sa magnanimité. Très peu de personnes étaient au courant de ses activités de proxénète. Une des rues les plus animées du quartier Vodjè abritait son commerce illicite. Les clients jetaient leur dévolu sur les filles qui déambulaient dans les environs du supermarché. C’étaient en majorité des libidineux en quête d’un graal sexuel
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Ceux qu’on appelle Parents, Ceux qu’on appelle Garçons
Ce recueil tête-bêche expose en mosaïque une société en pleines mutations dans laquelle aucun jour ne se lève sans son lot de nouveautés et de surprises. À la première face, l’auteur s’intéresse à différentes figures de garçon pris comme l’homme, éternel alter ego de la femme ».
Il est le circoncis, l’incestueux, l’infidèle manipulateur, l’incontinent sexuel qui ne laisse pas toujours de belles traces dans la vie de celles qu’il côtoie. Cependant, il ne se réduit pas qu’à cela et il reste le mâle se pensant dominant, aux envies parfois mal exprimées. À la seconde face du recueil, l’épineuse question de la qualité des parents et des familles intéresse l’auteur.
Entre les enfants qui subissent la séparation des parents et ceux que les différents choix des parents détruisent de l’intérieur, l’auteur porte sa plume sur la situation de tous ces enfants qui héritent d’un passé dont ils passent toute leur vie à payer le prix.
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Marie-Claire
Triste, dramatique ou satirique, chacune des six pistes proposées est un chef-d’œuvre de raffinement et de lucidité. Tiburce Adagbè, Le Déchainé du jeudi
C’est une véritable caméra embarquée pour un film en six séquences sur quelques tranches de vie. Elles remettent en scène pour la énième fois le même Africain moyen, déchiré par la précarité, égaré dans sa crise d’identité séculaire, livré aux soubresauts des bourreaux de la politique, mais vivant, désespérément vivant. Désiré Godonou, Top Correcteurs
Dans la nouvelle Fesser tard ou jamais, celle que j’aime le plus, l’auteur, tout en atténuant quelque peu sa traditionnelle gouaille enjouée, s’abonne à un verbe poétique en par- faite harmonie avec l’amour qui brûle les cœurs, les doigts, les voix, les lames de couteau… Josué Mèhouénou, La Nation
En somme, un livre d’une constante amertume toujours en- robée dans cet humour impitoyable mais – parfois un peu trop – raffiné. Simplement, du pur Habib Dakpogan. Alain Sotchoumè, journaliste à l’ORTB
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Les Amours incurables
Elle s’arrêta donc devant la porte des toilettes .Y accrocha son oreille gauche. Soufflement haletant. Des murmures féminin ou masculin? Rien n’était sur. Il fallait attendre. De cœur ferme .là .Devant la porte d’entrée. L’attention accrochée à la poignée. Encore dix minute. Peut être quinze. Les râlements reprirent de plus belles. Dessinant une courbe acoustiques insaisissable. Derrière la porte deux chairs s’offrait a une distraction inhabituel.
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La danse des spectres
Les spectres, ils sont ou ils ne sont pas, ils cherchent, ils se cherchent tels des fantômes voguant sur une belle nuit clairsèment des seuls battements de leurs compagnons rongeur génétiquement aillée. Leurs vies est une anomalie , une suite d’angoisse existentielles avec une lueur logée dans une sphère qui ose les éclairés.
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Ordalies
Les mémés sexagénaires, les baronnes ménopausées (BM), servent également la joie ! Valère Vignigbè « Mal dans l’âme »
Sa fraîche peau de vingt-trois ans était pulpeuse comme un fruit mûr d’acajou: Ismael Ichola, « la petite calebasse d’espoir »
C’est vrai que je suis différent mais bon ! je ne suis qu’un monsieur accoutré d’un jarabu balafré de noir: Djamile Mama Gao, « messe d’action de fuite »
La peur le tenaillait et la sueur coula le long de ses tempes. De quoi avait-il peur ? Yves Modiano
Biaou, « Grand frisson »Tiens cette noix de cola. Tu en croqueras un peu et tu deviendras bel homme: Daniel Atrévi, « le mendiant »
Soumaila, le frère de Moktar, est resté prisonnier des islamistes pour avoir explosé le front à l’un de leurs responsables au cours de la lapidation. Hurcyle Gnonhoué, « étouffé dans le sahel »
Tu redoubleras d’ardeur. Tu dansas, petit ver d’eau solitaire. Tu dansas pendant près d’un quart d’heure, puis soudain tu t’arrêtas. Rodrigue Atchaoué, « Cœur de rasta ».
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L’ivrogne de la sorbonne
« …En attendant la promesse de l’aube à la Colince de Yann, vous lirez les textes qu’il a rassemblés ici pour nous. Il a un beau style joliment drapé dans un bel humour. J’ai lu chacun des textes avec tendresse pour les personnages, avec reconnaissance envers l’auteur. Colince Yann a du talent. Je vous le recommande » Roger Gbégnonvi
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Le mortier rouge
Une femme à qui son ami propose, pour devenir immensément riche comme elle, de piler son bébé afin d’en faire un savon magique ; une jeune fille folle amoureuse de l’amant de sa mère et qui en tombe même enceinte ; un chef d’Etat véreux dont le seul souci est de s’éterniser au pouvoir au détriment du peuple ; toute une famille mise en branle par l’annonce du décès d’un des siens, mais qui découvre que c’était en réalité une fausse alerte ; un féticheur qui identifie l’auteur d’un vol ; un autre qui, invité pour découvrir la cause d’un décès, révèle plutôt la maladie d’un tiers, etc…
Tel est le cocktail littéraire que constitue ce recueil. Tant d’histoires savamment écrites qui nous plongent dans des réalités sociales, culturelles et politiques surprenantes.
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Carmen Fifonsi Aboki
Le ver est dans le fruit ! Avait sermonné le président à la radio nationale. Et toutes ses ouailles avaient répercuté la formule, un peu comme un écho, dans le moindre recoin du pays. Certains avaient beaucoup travaillé leur tonalité de voix, les accélérations dans leur rythme de parole ainsi que les tremblements pour répéter pareille la formule du même timbre éraillé du leader révolutionnaire.
Les expéditifs la jetaient, telle une pierre, à la figure de la masse, les démonstratifs la développaient comme une véritable formule philosophique, les pédagogues démagogues l’accompagnaient d’une savante analyse fonctionnelle de chaque composante de la phrase, agrémentée d’un zeste de flatteries sur l’intelligence hors-norme du propriétaire de l’aphorisme, un peu lettré légèrement étourdi en donna simplement l’inverse-le fruit est dans le ver.
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Avec beaucoup de glaçons
Lauréat du prix Plumes Dorées en 2013 avec son premier roman temps additionnel, ce jeune auteur laisse libre cours aux envolées de sa plume volontiers éclectique. Vous laisserez-vous toucher par l’iocece du petit
Skéléwu, emporter par la fougue du jeune Zéwé ou encore choquer par les punchlines de la belle Dolziao ? De Cotonou à Paris, entre hilarité et violence, humaité et passion, cette plume fantaisiste et incisive retient votre souffle en otage, avec un sens de l’intrigue et une maîtrise de l’humour noir déconcertants.
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Les souliers du lac Nokoué
Quand on était petits, Comlan allait passer les congés chez ses parents à Aglimey, une ferme située à dix-sept kilomètres de Zougbomey. Et avant de partir, il m’informait qu’il se rendait à Harlem. Il y demeurait jusqu’à la veille de la rentrée, et revenait le sac bourré de provisions.
A Harlem, on cultivait le manioc, l’igname, la patate douce, le maïs et le haricot et rouge.
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La danseuse Sapkata
Un homme s’élança dans le cercle, hurla, déchira ses habits, les lança en l’air et se mit à rouler comme un canari. Trois adeptes du dieu surgirent et se jetèrent à sa poursuite. Ils eurent assez de mal à le maîtriser. Il les traîna d’un bout à l’autre de la grande place. Incessants va-et-vient. Moqueurs va-et-vient. Ils l’étreignirent. Il semblait avoir plus de force qu’eux. Ils parvinrent à le contenir. Redevenu calme, le possédé redressa la tête.
Le colonel ! Il venait d’être choisit par la danseuse. Le fétiche avait fait de lui son pur-sang. Pouvait-il refuser ? D’ailleurs, n’était-ce pas là une bonne façon de se repentir ? Se mettre au service de la justice après des décennies d’injustices, des siècles de viols, des millénaires de meurtres…Les adeptes l’entraînèrent vers le couvent. Le colonel y séjourna six mois. Il apprendra la vie. Il apprendra le respect de la dignité des autres. Il apprendra les lois de la nature. Il apprendra les valeurs. Et un soir, sous le gros iroko de la place Sato, on le verra se contorsionner, paré de couleurs et de vie, sous les youyous qui fuseront de toutes parts… -
Echos de femmes
La porte d’entrée était entrouverte et pressée d’échapper à la pluie, j’ai posé le vélo contre un mur, puis ai couru pour me réfugier dans mon salon. Et sur quoi suis-je tomée à votre avis ? Mon mari en plein ébats sexuels avec ma bonne, âgée d’à peine quinze ans, dans mon canapé ! Dagobert étant docker, a des heures flexibles ; et normalement, il devrait se trouver au Port autonome de Cotonou, à faire des déchargements.
Les deux amants étaient tellement transportés ailleurs qu’ils n’avaient pas remarqué ma présence. Choquée, je sortis chercher un seau d’eau que je versai sur les traîtres enlacés. Ils se détachèrent précipitamment, ébaubis, outrés, évidemment en tenue d’Eve pour l’une et d’Adam pour l’autre. Loin d’avoir honte de leur trahison et de faire profil bas, ils se sont jetés sur moi avec une hargne mortelle. -
Cœur de Rasta
Et comme si on se connaissait depuis le premier cache-sexe de la terre, un large sourire fendilla ta bouche. Tu me tendis la main, m’attiras à toi. Nous voilà poitrine contre poitrine, ta main gauche me tapotant le dos amicalement. J’en fus quelque peu confus, mais tu me rassuras très vite, me murmurant que c’était votre façon à vous de saluer, car selon Jab, tous les hommes sont frères et doivent se comporter comme s’ils avaient un cœur unique, un foie unique, un intestin unique, un … Tu profitas pour me parler de Lucie, cette mère assez féconde pour te donner sept milliards de voisins et qui passait ses heures à égrener ses misères dans les cavernes d’Ethiopie.