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Ka Kidi
« Nous avons été témoins de beaucoup d’injustices, vu beaucoup de chaire à canon. Ici, l’eau sale comme la rosée devenait distributeur agréé d’anophèles joyeux et de diarrhées, les dispensaires se raréfiaient ou se transformaient en camps de réfugiés syriens. Là-bas, les faisans neigeaient les voix de crécelle qui voulaient se lever et marcher vers la lune. Le peuple, rendu aphasique par les nombreuses représailles, souffrait en silence le martyre, même après l’indépendance. »
Voilà autant de seuils qui me poussent à reconnaître que les nouvelles réunies ici par ce jeune auteur travaillent à donner le glas du théâtre d’un véritable retour en arrière que nous impose de plus en plus une société tentaculaire déployant toutes ses ressources de séduction jusqu’au cœur des marges les plus insoupçonnées, un quotidien qui se nourrit désormais d’opportunisme et de violence inouïe.
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Le chant de la petite horloge
Un service diplomatique dans un pays terroriste. Une petite horloge vient d’exploser. Dix personnes sont mortes. Les suivants sont atteints de la Phobie des choses qui traînent. Ils tentent de se rassurer qu’ils sont encore vivant. Mais le bruit de l’explosion les y empêche. La plaie sera ouverte le jour où ils tomberont sur un sac abandonné qui émet un tic tac suspect. Va-t-il exploser ? Que faire ? Les personnages s’agitent, se perdent en conjecture. Chacun cherche à s’évader, mais le dehors n’est pas mieux que l’intérieur. Cette pièce nous miroite l’état dépressif d’une société.
Le chant de la petite horloge a remporté le Grand Prix littéraire dans la catégorie Théâtre en 2020.
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Le Vrai visage
Titre du livre: Le vrai visage
Le mariage n’est ni un objectif ni une fin en soi, mais c’est plutôt une étape dans l’existence
de deux êtres. Il n’est jamais un océan tranquille. De ce fait, il exige de rester attentif, de continuer ou de renouveler quotidiennement le don de soi à l’autre. -
Une aile commune chue
THEÄTRE
Devant la
certitude de la mort, quelle attitude faille-t-il garder ? Rester passif
en bon stoïcien (comme cara) ou se révolter à la camus. Le relationnisme
peut-il servir de paradigme solutionniste à toute problématique ? Voilà
autant de questions (philosophiques) dont cet opuscule pourtant essentiellement
littéraire se veut être l’illustration. En effet, cette jeune plume qui n’est qu’à
sa première tentative(expérience) donne des raisons de croire en une relève
assumée et assurée. Avec une finesse et adresse alertes et allantes, l’auteur
dans cette pièce remet la contingence qu’impose la versatilité de la vie sur
tapis en syntonisant allure poétique et pertinence thématique qu’une bonne
maitrise du patrimoine stylistique porte à son faite. Il n’en fallait pas moins
pour conduire Lily, L’aile au jour où il finirait par cesser de battre, le jour
où elle chut(choit). -
Trop de diables sous leur jupe
Nous avons écrit Trop de diables sous leur jupe à
deux : Une femme et un homme, un Européen et une Africaine, une Noire est
un Blanc, de sexe, de culture et de sensibilité différents. Entreprendre une
co-écriture à égalité, c’était emprunter un chemin long et difficile. Après
coup et non sans quelques inévitables, conflits, -nous sommes devenus
incapables, l’une et l’autre, se distinguer les coutures de nos contributions
respectives.C’est cet échange, nécessairement lent et
complexe pour éviter les malentendus, qui permet à chacun de nous prendre une
distance avec ses habitudes de pensée ou de comportement, de créer, couche
après couche, une écriture commune, vivante et imagée, parfois émaillée de
proverbes ou d’expressions en fon, en mina ou en yoruba pour donner du relief à
la langue. -
Le gong a bégayé
En sortant [de la représentation de ce régal composite d’histoire, d’art, et de culture], on reste marquer par l’intensité dramatique qui a été embrayée (avec le scandale du gong qui a bégayé au ‘’premier symbole’’), maintenue et propulsée à son pic (aux deuxième, troisième, quatrième et cinquième ‘’symbole) dans une logique imparable de gradation ascendante ou si l’on veut de colère ascendante du Roi, avant de chuter en douceur dans une atmosphère de communion, d’entente mutuelle avec le ‘’symbole final’’.
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Le cid
Rodrigue et Chimène s’aiment et s’apprêtent à se marier. Mais lorsque le comte de Gomès, le père de Chimène, donne un soufflet à don Diègue, celui de Rodrigue, c’est au jeune homme que revient le devoir de laver, dans le sang, l’outrage fait à son vieux père. Rodrigue a « du coeur », mais il ne sait que faire : mourir sans offenser Chimène ? Se venger et la perdre ? Cruel dilemme. Le Cid est un poème amoureux. Corneille raconte l’histoire d’une jeunesse que ses aînés condamnent au renoncement et que les sentiments poussent à la révolte. • Objet d’étude : Dire l’amour ; Individu et société : confrontation de valeurs ? • Dossier pédagogique spécial nouveaux programmes • Prolongement : La querelle du Cid Classe de quatrième.
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ASSOUKA
C’est un fait. Plusieurs sociétés- africaines en l’occurrence- préfèrent le garçon à la fille, considérée comme négligeable, voire indésirable, dont on se soucie très peu de l’éducation, du devenir. Or la femme peut réussir autant que l’homme,et même mieux. Sophie Adonon le prouve, et de fort belle manière. Alliant rudesses de la tradition africaine et caprices de la versification française, elle trace le parcours d’une fille, Assouka, délaissée par le père, qui réussit à < déplacer des montagnes, pendant que ses frères sur qui reposent les espoirs paternels, n’ont pu s’accomplir. La pièce Assouka est, au Bénin et en Afrique, pionnière du théâtre versifié.