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  • Babingo : au nom des acculturés

    Pointe-Noire, 1950, Makouta était un
    indigène évolué fier de communiquer dans sa concession exclusivement dans la
    langue française, avec Madeleine Mamatouka, son épouse, Alex, son unique
    garçon, et les autres enfants de la famille Makouta ne voulait, à aucun prix,
    que les membres de sa famille révèlent un accent bantou, en s’exprimant dans la
    langue de la Métropole. Et quiconque s’aventurait à parler le kituba avec les
    domestiques de la maison familiale était passible d’une sévère réprimande.

    L’intransigeance paternelle était bien
    entendu en contraste avec l’ambiance dans le quartier et au long de la route
    menant à l’école. Et c’est tout naturellement que Tessa, voisine dans le
    quartier, parvint à convaincre l’adolescent Alex Babingo de l’absurdité de la
    consigne de Makouta.

    Alex Babingo était alors bien loin de
    s’imaginer que braver l’interdit paternel n’était que le début d’un itinéraire
    qui devait, de l’autre bout du monde, le ramener aux racines même de sa culture
    et de ses traditions.

    Babingo, au nom des acculturés est un
    vibrant plaidoyer pour l’instauration des langues nationales dans le système
    scolaire des pays africains de l’espace francophone.

    Moussibabou Mazou est docteur en économie
    du développement, ancien vice-directeur général du Bureau international de
    l’Union postale universelle.

    Président du Forum pour la recherche et le
    développement des services postaux en Afrique (FRDPA).

    5.000CFA