Pour être définitivement soi-même, il suffit de sortir de son statut originel de simple habitant d’une communauté, d’un pays, pour se forger l’étoffe d’un citoyen. Le citoyen, c’est l’habitant qui exerce avec éloquence les droits et devoirs qui révèlent de la communauté, de l’Etat dans lequel il se trouve tout en lui préparant dans le même temps un lendemain meilleur. En définitive on ne nait donc pas citoyen, on le devient. Et on ne peut pas ne pas être citoyen.

Cet ouvrage est un plaidoyer pour l’engagement civique des peuples en Afrique. Il est le troisième livre de l’auteur après Non, je refuse (2016) et Le Rêve Béninois (2018).

Rose plongea sa main sous le matelas, s’assurant qu’elle exposait chaque parcelle de sa peau dans le processus. Quand la main refit surface, elle tenait une épaisse enveloppe marronne. Rosa la déchira, faisant apparaitre des centaines de billets de banque.

-M b’i sara joli ? Combien dois-je vous payer ? demanda-t-elle timidement.

Les yeux de Boureima s’agrandirent.

-Rose, je ne suis pas à vendre. Je suis un noble, avec une femme que je respecte.

Née dans une famille conservatrice, le désir d’aventure de Rose nourrit une curiosité malsaine. Lorsqu’elle fut envoyée dans un centre correctionnel pour délinquants, elle croisa une force de la nature qui libéra tous les désirs enfouis en elle, la mettant sur un chemin parsemé de sexe, de drogue et de tous les chaos. Quand elle débarque au Mali comme bénévole, Rose découvre les merveilles de l’Afrique : ses montagnes, ses fleuves, sa végétation, surtout l’hospitalité et la gentillesse de ses habitants. Mais avant de trouver l’amour, Rose doit d’abord combattre les démons longtemps enfouis dans les recoins de son esprit.